Premiére approche
Vous êtes tous des gens très ordonnés, c’est connu … Vous disposez, tous, d’une armoire pour y ranger vos vêtements, j’en suis sûr ! Nous allons supposer que cette armoire comporte 7 étagères. Nous allons aussi supposer qu’il fait extrêmement froid (ça m’arrange !), et que vous avez besoin de vous couvrir chaudement.
Le matin, les réveils sont durs ! Une nuit à surfer sur le Web, c’est exténuant ! Vous ne voulez plus passer des heures à chercher après vos habits sur ces étagères, les yeux à demi-fermés, pestant pour trouver cette satanée paire de chaussettes. Donc, un jour de grande illumination, vous réfléchissez à une méthode de rangement de vos vêtements qui vous permettent à coups sûrs de trouver rapidement et efficacement vos affaires.
Vous élaborez la technique suivante :
- Vous attribuez une étagère par type de vêtements (une pour les chaussettes, une pour les chemises, une pour les sous-pulls, une pour les pulls, et ainsi de suite)
- Vous savez que tous les matins vous commencez d’abord par mettre vos chaussettes, ensuite votre caleçon, puis un maillot de corps (il fait froid !), puis un sous-pull, puis une chemise, puis le pantalon et enfin le pull ! Diantre que la température est basse !
- Vous vous dites : « Je ne veux plus réfléchir pour savoir sur quelle étagère sont les pulls ou les chemises ou autres ». Je veux pouvoir m’habiller les yeux fermés.
- Vous décidez donc d’affecter l’étagère la plus haute (étage numéro 7) aux vêtements que vous mettez en premier (en l’occurence les chaussettes !), puis l’étagère 6 aux caleçons, puis la 5 aux maillots de corps et ainsi de suite !!
Maintenant plus de soucis le matin ! Vous tendez la main tout en haut, attrapez une paire de chaussettes, l’enfilez, puis étagère inférieure les caleçons, et ainsi de suite … Vous venez de rationnaliser, de structurer votre méthode d’habillement matinale ! Le modèle OSI c’est la même chose ! (Silence les puristes !)
Rapprochement avec l’analogie
En téléinformatique il existe aussi une méthode de rangement des fonctions nécessaires à la mise en oeuvre de systèmes de transmissions de données plus ou moins complexes. Cette méthode est en fait une proposition d’organisation des protocoles et de leurs échanges, c’est le Modèle OSI.
Vous n’imaginez pas le nombre de protocoles, de mécanismes et d’équipements qui sont nécessaires pour vous permettre de lire cette page, vous qui êtes situé à Marseille alors qu’elle est enregistrée sur un serveur à coté de Paris ! La liste est tout simplement affolante ! Il y a tellement de concepts, de normes et de protocoles que pour s’y retrouver il a fallu mettre au point une méthode de classement , permettant de rationnaliser, de structurer la pensée téléinformatique.
Comme votre armoire, ce modèle comporte 7 étagères, appelées en fait : des couches. Comme dans votre armoire, tous les protocoles rangés sur une couche (étagère) ont des rôles similaires. Toutes vos chaussettes de l’étagère 7 ont pour rôle de protéger vos pieds du froid. Tous les protocoles de la couche 7 OSI ont pour rôle de rendre des services à l’application (messagerie, supervision, annuaire, gestion des autorisation d’accès, etc…). Il en va de même pour toutes les couches.
Vous n’avez pas poussé le vice jusqu’à étiqueter ou nommer vos étagères d’armoire, d’autant plus que c’est pour vous habiller les yeux fermés ! Les concepteurs du modèle OSI l’ont fait ! Chaque couche est identifiable par les points suivants :
- Elle a un nom
- Elle a un niveau (de 1 à 7)
- Elle a un rôle bien défini au sein du modèle OSI qu’elle est la seule à réaliser
- Pour remplir ce rôle, elle rend des services aux couches qui lui sont directement adjacentes (au-dessus et en dessous d’elle). Chaque couche dispose d’un certain nombre de normes de services, qui définissent les services à rendre aux couches.
- Pour rendre ces services elle dispose de protocoles. Le protocole est un langage, une méthode de traitement de l’information qui, parce qu’il est normalisé, permet aux couches de mêmes niveaux de se comprendre … Je sais ! Ca se corse, mais on va y revenir !
Conclusion intermédiaire
Voici une toute première approche du modèle OSI, par l’analogie. Même si la méthode peut donner à sourire, retenez la ! Vous verrez que nous ferons souvent des rappels à cette analogie. Il nous reste cependant encore beaucoup de choses à voir sur ce modèle OSI :
- OSI : qu’est-ce que ça veut dire ?
- Quels sont les noms, rôles et fonctions des couches ?
- Qui l’a fait ?
C’est le but du prochain chapitre !