Qui, quoi, pourquoi ?

Quoi : Qu’est-ce que ça veut dire ?

Modéle OSI : Model for Open Systems Interconnexion

Interconnexion de systèmes ouverts (en français dans le texte).

Système ouvert : Se dit d’un système informatique (généralement un ordinateur, mais pas forcément) qui désire échanger des données avec un autre. Il est alors sous entendu que ces systémes sont interconnectés par un réseau. Celui-ci peut partir de sa plus simple expression (une liaison filaire unique et directe) à une configuration extrêmement complexe (Internet, par exemple !).

 

Quoi : Qu’est-ce que c’est ?

Le modèle OSI a été mis au point pour faciliter les échanges de données entre systèmes ouverts (nous dirons dorénavant : entre équipements ou systèmes informatiques). C’est un environnement (ou modèle) normalisé. Cette normalisation est complexe et intervient à différents niveaux :

  • Il existe une norme de structure définissant le nombre des couches, leurs rôles, leurs places dans l’environnement et la méthode de circulation des informations entre elles.
  • Il existe, pour chaque couche, un ensemble de normes de services, qui définissent les fonctions (ou services) rendues par la couche aux autres couches directement adjacentes (directement au-dessus ou en-dessous d’elle). Ces normes définissent des classes de services, pour une couche donnée il peut exister plusieurs classes de services.
  • Il existe, pour chaque couche, des normes protocolaires. Une même couche peut donc supporter plusieurs sous-programmes (ou protocoles, nous reviendront sur le sujet un peu plus tard), qui lui permettent de rendre les services définis par les normes de services.

Toutes ces normes sont généralement recensées par des Avis (ou Recommandations) émanant de l’ITU-T (nous allons y venir) ou de l’ISO (là aussi on va y venir). Les avis ITU-T relatifs au modèle OSI commencent tous par Xnuméro (exemple X224) et par leur équivalent ISO (exemple ISO 8073).

Qui : Qui l’a défini, ce modèle ?

Ce modèle relève des travaux de l’ITU-T (ex CCITT) qui est une émanation européenne de l’ISO. C’est clair ?

En gros, il existe une hiérarchie dans les organismes de normalisation :

  • ISO : International Standardization Organisation (He oui ! Rien à voir avec OSI ! Mais pour la petite histoire …) : Organisme de Standardisation International (soit donc, OSI en français !). Regroupement de constructeurs et administratifs mondiaux qui définissent des normes allant de la forme standard d’une lunette de WC à la méthode de codage des informations émises par Voyager II vers Houston ! (J’exagère à peine !). Allez voir ici, et vous verrez de quoi ils s’occupent !
  • ITU : International Télécommunication Union, émanation essentiellement européenne de l’ISO en charge spécifiquement des problèmes de télécommunications au sens large (téléphonie compris). C’est le nouveau nom du CCITT. Allez voir ici, et vous verrez les principaux domaines d’application de l’UIT-T.
  • En descendant encore un peu dans la hiérarchie on trouve les organismes nationaux de normalisation, l’AFNOR en France et aussi la DGPT (Direction Générale des Postes et Télécommunications), l’ANSI (American National Standard Institute) aux U.S ou l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers : Merci à Papy pour cette précision).

Bref, une pléthore d’organismes de normalisation, se partageant l’intéressant travail, consistant à se réunir régulièrement dans un pays chaud, ensoleillé et en bord de plage généralement, pour débattre longuement en sirotant un cocktail, du bien fondé de telle ou telle normalisation, et des modifications à y apporter. Je plaisante !!

Les principes de normalisation sont extrêmement complexes, et on se perd facilement dans la forêt dense des organismes. Mais un principe se dégage généralement :

  • Un constructeur fabrique un équipement qui veut rendre certaines fonctions.
  • Cet équipement plaît beaucoup aux utilisateurs, qui l’achètent à la pelle !
  • Le constructeur devient alors très implanté. Il peut (mais pas toujours) publier ses travaux pour que d’autres fassent la même chose, et permettre ainsi aux utilisateurs d’acheter, d’acheter, d’acheter, …
  • Un jour, le constructeur se réveille et se rend compte que ce qu’il a créé est devenu : une norme de fait. Tout le monde est d’accord, il y a consensus, pour utiliser ses normes à lui ! Quelle consécration !
  • Alors, le constructeur (attention, c’est pas toujours lui qui décide !) peut proposer ses travaux pour une normalisation nationale (ou internationale).
  • Ses recommandations, subiront généralement des petites modifications, pour rentrer dans le moule des spécifications normalisées. Mais ce ne sera généralement pas trop loin.
  • Enfin l’organisme de normalisation nationale (IEEE par exemple) peut proposer cette norme au niveau international au prix parfois de quelques nouvelles modifications. Alors là ! C’est la mise en orbite du constructeur !

Pourquoi : Ou plutôt pour quoi faire ?

Pour expliquer simplement, logiquement, de manière structurée comment les échanges de données entre systèmes ouverts à travers un réseau peuvent avoir lieu. Il était, vous l’aurez compris, nécessaire de définir un modèle de communication auquel chacun pourrait se raccrocher pour structurer son propre modèle de communication.

L’ISO a donc, à travers le modèle OSI, fourni aux téléinformaticiens une formidable boîte à outils. Celle-ci est non seulement une boîte avec des casiers bien identifiés pour ranger les choses (protocoles) à leur place, mais elle est livrée pleine (ou presque). En effet, liées à cet environnement nous trouverons pléthore de normes protocolaires directement utilisables : les outils, quoi !

Conclusion intermédiaire

Vous savez maintenant, qui a développé OSI (pour information, les travaux ont commencé en 1970 tout de même !), à quoi il sert et pourquoi il est là. Cela n’est déjà pas si mal !

Mais au fait :

  • Comment ça marche ?
  • Quelle est sa structure ?
  • Quels sont les protocoles qui sont associés à cet environnement ?
  • Comment l’utilise-t-on ? Et d’ailleurs, l’utilise-t-on vraiment ?

Encore beaucoup de questions auxquelles je vais tenter de répondre dans les pages suivantes.

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