Structure générale

Définition générale des couches

Il est enfin temps de présenter et nommer ces fameuses couches. Nous ne présenterons ici que les numéros, noms et rôles des couches, nous détaillerons plus tard, couche par couche les fonctions (ci-contre).

Encore une fois, souvenez-vous : Chaque couche est identifiable à un sous-programme qui interface directement avec les couches adjacentes (GO Sub(paramètres) pour les accros du Basic d’antan !).

En vérité une couche N-1, rend des services à une couche N (par exemple la couche Réseau Niv. 3 rend un service d’acheminement des paquets dans le réseau à la couche 4, dite couche Transport). Ceci nous amène à regarder d’un peu plus près les charnières qui relient les couches OSI.

La circulation verticale des données

Très sérieusement cette fois, examinons le principe d’échange des données entre couches. Une couche N+1 (par exemple la couche 4 : Transport) désire transmettre des données à un autre ordinateur, de l’autre coté d’un réseau. Elle va transmettre son paquet de données à la couche réseau :

  • Le paquet de donnée en question, a une structure que seule la couche 4 connaît, il est structuré selon le langage de cette couche. Ce paquet est un mot, une unité de données, que le protocole de la couche 4 reconnaît, sait lire et interpréter. C’est l’unité de données du protocole, la Protocol Data Unit (PDU) de la couche 4 (N+1).
  • Pour faire sa demande de service à la couche N, la couche N+1, doit transmettre un certain nombre de paramètres. Elle doit, par exemple, demander à la couche réseau d’émettre les données transmises, au correspondant ayant l’adresse réseau X.
  • Rappelez-vous lorsque vous avez transmis à votre service courrier les 4 lettres à mettre dans un paquet, vous avez transmis les lettres (les données, votre PDU) et l’adresse de destination. A cette occasion vous avez peut-être fait une demande officielle en remplissant tous les champs du formulaire 95B-C2510 Appendice 2024 (Comme à la Sécu !). Vous avez fait une demande de service standard, avec un formulaire adéquat, que vous avez transmis au bon service. Vous avez en fait utiliser une unité de service de donnée, la Service Data Unit (SDU) pour faire votre demande. Cette SDU a été transmise par un point de passage obligé qui a validé la demande (le secrétariat du service courrier), vous êtes passé par le point de demande de service, le Service Access Point (SAP), les informaticiens parlent plutôt d’API (Application Program Interface).
  • Pour émettre les 4 lettres, le service courrier les a placé dans un paquet. Sur ce paquet il a collé une étiquette comportant l’adresse de destination du paquet. L’adresse que vous aviez transmise. Cette adresse, il l’a par contre rédigé selon ces propres normes. Il l’a peut-être inscrite en code barres afin de faciliter le traitement de la Poste (Et alors ? Si ça m’arrange !). Il a donc placé sur le paquet son propre identifiant, permettant à son protocole de contrôler le paquet (sous-entendu : Contrôler son acheminement). Il a donc apposé au paquet formé son Protocol Control Identifier (PCI).
  • Le paquet et son adresse forment maintenant une entité complète qui sera remise au postier en lui demandant de bien vouloir prendre en charge son acheminement jusqu’au centre de tri. Une nouvelle SDU du service courrier, cette fois, vers le postier !

Vous voyez encore une fois, que l’analogie avec La Poste permet d’expliquer assez simplement les termes et mécanismes de l’environnement OSI.

Conclusion intermédiaire

Vous savez donc maintenant qu’une couche génére une PDU, qu’elle fait des demandes de services à la couche inférieure à travers des SDU, la couche inférieure est accessible par un SAP. Sachant que chaque couche génére un certain nombre d’informations supplémentaires qui viennent encapsuler la donnée transmise pour former la PDU de la couche : ces données supplémentaires sont appelées PCI.

Vous connaissez aussi maintenant le rôle, le numéro et le nom de chaque couche. Vous savez pourquoi et qui a conçu ce modèle OSI, mais vous n’avez pas encore réellement une idée précise des fonctions de chaque couche.

Les chapitres suivants n’ont pas pour ambition de présenter une description exhaustive des services rendus par chaque couche, ou une analyse détaillée de chaque protocole utilisable dans l’environnement OSI. Ce serait là une tâche gigantesque qui pourrait facilement donné lieu à un ouvrage complet. Pour chaque couche je ne présenterai donc que les points suivants :

  • Le rôle de la couche dans l’environnement OSI (nous l’avons déjà vu partiellement)
  • Une liste de fonctions exemples de cette couche avec une explication succinte. Cette liste sera, je l’ai déjà dit, incomplète et les éléments présentés n’ont aucun caractère péremptoire sur d’autres que je n’aurai pas présenté. C’est simplement MA sélection, qui n’engage que moi, et qui, avouons le, m’arrange !
  • Des noms de normes et protocoles associables à la couche. Certains de ces protocoles ne seront d’ailleurs pas forcément normalisés ISO. Mais ils seront représentatifs des fonctions de la couche et communément reconnu par la communauté téléinformatique comme relevant de la dite couche.

Mais patience … Avant de passer à cette description, si vous êtes novices, je vous conseille de lire la page suivante. Il est en effet important de situer l’influence, la portée d’une couche dans une communication informatique. Les éléments qui vous relient vous et votre PC à votre serveur Internet aux US, sont nombreux. Il est donc nécessaire, dans un premier temps de procéder à une schématisation de cette liaison.

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